« La culture d’entreprise d’Areco est tournée vers l’innovation »
Quel prix avez-vous reçu et dans quel cadre ?
Organisée par Perifem, fédération qui regroupe l’ensemble des acteurs de la distribution (grandes enseignes, enseignes spécialisées, centres commerciaux et partenaires technologiques), la dernière édition des Perifem Awards a récompensé six innovations, dont la nôtre dédiée à la désinfection des contenants réutilisables dans les rayons frais traditionnels.
Présentez-nous votre entreprise, votre histoire…
Areco est une entreprise créée en 1988, spécialisée dans la nébulisation à ultrason, une technologie que j’ai contribuée à développer au sein du centre de recherche IMRA Europe (Sophia Antipolis) du groupe Toyota et qui génère des gouttes extrêmement fines. Une solution destinée à l’origine au marché automobile que nous avons reprise avec Areco afin d’adresser le marché de l’agro-alimentaire et plus particulièrement celui de la grande distribution pour ses rayons frais dans le but de conserver au maximum les fruits et légumes. Après un premier référencement par Grand Frais au début des années 2000, les autres enseignes s’y sont intéressées. Toutes font partie de notre portefeuille clientèle. Nous comptons environ 6 000 installations en France et 2 000 dans le monde où nous disposons de filiales en Allemagne, aux USA et en Australie. Nous avons réalisé en 2022 un chiffre d’affaires de 17,5 millions d’euros et totalisons 155 collaborateurs.
Quels sont vos atouts qui, selon vous, ont fait la différence pour obtenir ce Perifem Awards dans la catégorie transition écologique ?
L’innovation tient une place particulière chez Areco. C’est elle qui nous a fait repérer par nos clients de la grande distribution, un milieu très difficile mais capable de prendre des risques. Avec BYOC 100 pour « Bring Your Own Containers with 100% safety », nous continuons sur notre lancée. L’idée m’est venue, comme souvent, en discutant avec nos partenaires qui font face à une problématique de réemploi des contenants et d’hygiène. Nous avons donc imaginé, avec la société Cléranor, basée du côté d’Avignon et spécialisée dans les systèmes de désinfection UV, une machine de désinfection des contenants réemployables. Les consommateurs peuvent emmener leur contenant en magasin, lesquels limitent ainsi l’utilisation de plastique à usage unique aux rayons traditionnels en toute sécurité sanitaire. Cette solution est aujourd’hui en phase de test avec Super U et bientôt Intermarché. L’idée est aussi de permettre aux enseignes d’intégrer les rayons traditionnels comme la boucherie, la fromagerie, dans leur offre vrac qui doit occuper 20% de la surface d’un magasin d’ici à 2030.
Quels sont vos projets en cours pour le développement de l’entreprise ?
Ils sont triples. L’export, d’abord, qu’il s’agit de pousser. La diversification vers d’autres marchés, ensuite, notamment industriels comme la fromagerie et le textile. Notre succession, enfin, que nous préparons avec l’arrivée d’un nouveau directeur général qui sera chargé d’orchestrer tout cela.
Quel dirigeant êtes-vous ?
Je suis passionné d’innovation et mon intérêt est de créer une ambiance propice à la créativité. Ce n’est pas évident lorsque l’on grossit, souvent des bastions se font jour. Il faut donc arriver à faire travailler les gens ensemble sur un projet de société, c’est là la clé du dirigeant.
Areco
Michel Gschwind, cofondateur
04 93 70 05 91
114, chemin de Saint-Marc
06130 Grasse
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