5 questions à Sandrine Antoniotti, executive vice-présidente des services pharmaceutiques de Nuvisan France
“Nous souhaitons réinternaliser en France les savoir-faire en matière de substances hautement actives”
La division France du groupe Allemand Nuvisan, spécialisé dans les services pour l’industrie pharmaceutique, a été retenue par le réseau Enterprise Europe Network comme l’une des neuf PME les plus innovantes d’Europe et vient de remporter le prix Résilience pour son adaptation au changement et sa flexibilité durant la crise sanitaire. Entretien avec son executive vice-président, Sandrine Antoniotti.
Présentez-nous votre entreprise, votre histoire…
Nuvisan France est une jeune société créée à la suite de la fermeture du centre R&D de Galderma. Le groupe allemand s’est en effet positionné pour reprendre une partie des activités sur site, en l’occurrence la partie CMC (Chemistry Manufacturing Control). Le site a gardé son expertise en dermatologie et en formulation à usage topique qui a été complétée par une offre de services liée au développement et à la conception de produits pour l’industrie pharmaceutique et vétérinaire. Nous adressons ainsi les grands et petits groupes, les start-ups et les structures académiques. Le groupe Nuvisan emploie entre 900 et 1000 personnes, dont près d’une centaine sur le site de Sophia Antipolis. Nuvisan France a réalisé un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros en 2020 et vise les 8 millions d’euros en 2021.
Quels sont vos atouts qui, selon vous, ont fait la différence pour obtenir le prix Entreprise Europe Network, catégorie Résilience ?
Dans le cadre de France Relance Résilience, nous avons proposé un projet portant sur le développement d’un nouveau laboratoire au sein de notre unité pour fabriquer des substances hautement actives que l’on trouve dans les médicaments. C’est cette initiative qui a été saluée avec cette récompense. L’idée est de réinternaliser en France ces fabrications en petite quantité afin d’accompagner les laboratoires en phase commerciale. Le projet (d’un budget de 500 000 euros) est aujourd’hui bien avancé, le laboratoire est en place, les équipements ont été acquis et les recrutements (4 personnes) sont en cours.
Quels sont vos projets en cours pour le développement de votre entreprise ?
Le projet de laboratoire de fabrication de substances hautement actives suppose le déploiement d’un laboratoire analytique pour assurer le contrôle de ce qui sera produit, et le support qui va avec. Parallèlement, nous cherchons à développer le réseau de clientèle ainsi que la visibilité de Nuvisan France, encore peu connue, et ce via un travail sur le marché export (nous visons les marchés européens, américain, japonais et israélien) mais aussi en local au travers de collaborations avec des entreprises déjà existantes.
Quelle dirigeante êtes-vous ?
Je pense être à l’écoute des équipes afin de leur donner les moyens de réussir leur mission et insuffler un esprit d’entraide. Il faut savoir qu’en passant de Galderma à Nuvisan France, nous sommes passés d’un centre de R&D à un prestataire de service. C’est un autre état d’esprit, une autre compréhension du besoin, notamment dans l’accompagnement du client. C’est une nouvelle approche du travail que nous voulons collaborative, transparente, responsable et honnête. A cet égard, je travaille main dans la main avec Pierre Diebolt, le directeur du site.
Nuvisan France
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2400, route des Colles
06410 Biot
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sandrine.antoniotti@nuvisan.com
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