« Ce sont les qualités de persévérance et d’intuition qui font la différence avec un homme »
À l’occasion de la journée internationale du droit des femmes, rencontre avec Maryse Castellani, membre élue aux commissions Commerce et Finances de la CCI Nice Côte d’Azur.
À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes le 8 mars, la CCI Nice Côte d’Azur met à l’honneur durant toute cette semaine des femmes chefs d’entreprise, engagées dans la vie économique du territoire azuréen et faisant partie des membres élu(e)s de la CCI Nice Côte d’Azur.
Depuis combien de temps dirigez-vous votre entreprise ?
J’ai rejoint mon époux à la bijouterie en 1992 après m’être formée à la gemmologie, au management et à la vente car je suis comptable de formation. Ensemble, nous avons créé une autre boutique en 2003 spécialisée en montres, puis ouvert en 2009 une enseigne Swarovski et en 2010 un autre magasin de montres à Antibes cédé à notre fils en 2019.
Dans quel domaine d’activité évoluez-vous ? Présentez-nous votre entreprise…
Nos trois boutiques couvrent chacune un grand domaine de la bijouterie : la bijouterie fantaisie, la vente et la réparation de montres, la joaillerie et la création de bijoux. Depuis quarante-quatre ans que nous sommes présents à Menton, nous avons permis à de nombreux jeunes en contrat d’apprentissage de découvrir le monde du travail.
Vous êtes très impliquée dans la vie économique : quel est votre rôle d’élue à la CCI ? Exercez-vous d’autres mandats professionnels ou associatifs ?
Après avoir créé une association de commerçants dans le quartier où nous étions en 1992, j’ai assuré la présidence de l’association des commerçants de Menton durant dix-huit ans. Parallèlement, j’ai rejoint le bureau de la CCI sous la précédente mandature et renouvelé mon implication avec la mandature de Jean-Pierre Savarino. Je siège aux commissions Commerce et Finances. J’ai également été élue « Madame Commerce de France » et été honorée de la Médaille de l’Ordre National du Mérite. Enfin l’an passé, j’ai été élue à Tende, mon village natal, en charge du développement économique et de l’emploi.
Si vous deviez décrire votre approche du management en quelques mots, que diriez-vous ?
À notre petite échelle, le management est « paternaliste ». C’est le choix que nous avons fait depuis le début, considérant que nous vivons avec nos salariés une bonne partie de la journée. En contrepartie, je leur demande de s’investir comme si c’était leur affaire.
Pour vous, est-ce toujours un challenge d’être femme et chef d’entreprise dans l’économie d’aujourd’hui ? Que reste-t-il à conquérir ?
Je pense qu’il suffit de bien s’organiser, de savoir s’entourer et le travail en tant que femme chef d’entreprise est passionnant, enrichissant, épanouissant. Toutefois, cette implication ne supporte pas de demi-mesure. Il faut être en forme du matin au soir. Ce sont les qualités de persévérance et d’intuition qui font la différence avec un homme.